Et bientôt
à la tête de l'Europe
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A un peu plus de deux mois de la
présidence de l'Europe, la France, qui aime donner des leçons, a quelques difficultés
à présenter une carte de bonne respectabilité.
Celui qui vient de perdre encore 6
points dans les sondages d'opinion, qui irrite Angela Merkel et que
les journaux britanniques nomment « The King of Bling »
se tourne néanmoins du côté de l'Albion pour tenter
d'améliorer son image.
Avec des talons renforcés, il
peut paraître aussi grand que l'épouse du prince Charles
et la royale réception à Londres, que le
protocole limite à deux par an, lui accorde, espère-t-il,
une sorte de satisfecit. Quand on est accepté dans un carrosse royal couvert de dorure cela doit être rassurant mais c'est peut-être insuffisant !
Avec Nicolas Sarkozy la France, qui se laisse aller à l'aventure du libéralisme et de l'atlantisme, s'éloignera-t-elle de son
allier et voisin allemand ?
La politique étrangère
conduite par le Président UMP et un ex-ministre
socialiste est-elle portée par une vision commune ? a-t-elle un projet
pour le long terme ? Qui saurait le dire lorsque le pouvoir se disperse pour garder la une de l'actualité et réagit non plus sur le fond des évènements mais à partir d'une sensibilité qu'il exploite ?
C'est certainement en mauvaise élève
de l'Europe que la France assumera pour six mois la présidence
qui lui échoit.
François Fillon a été contraint de réviser à
la baisse les prévisions d'une croissance longtemps surévaluée par Christine Lagarde et contestée
par les économistes européens. Le retour à l'équilibre
budgétaire ne sera pas atteint en 2010, il est au plus espéré en 2012.
Lorsque le FMI
estime la croissance française à 1,5% et que la
Commission Européenne l'évalue à 1,7%, Eric
Woerth, le ministre du Budget, se rassure par des mots : " La
France est un pays qui tient mieux devant la crise, ça se voit
tous les jours ".
Rappelant la méthode municipale de Nicolin (l'ancien maire de Roanne), l'UMP apparaît décidément comme l'Union Pour la Méthode Coué.
Christine Lagarde doit également reconnaître aujourd'hui que le déficit public de 2007 n'est pas de 2,4% comme annoncé mais de 2,7 % !
Ce n'est pas le seul résultat alarmant : Le déficit commercial quant à
lui devient préoccupant puisqu'il est de l'ordre de 40
milliards d'euro en un an. La richesse de la France ne lui appartient pas, c'est le crédit !
Régulièrement, les dirigeants français aiment désigner deux responsables :
- l'euro fort et
- le prix du pétrole
pourtant 14 autres pays européens partagent avec elle la même monnaie. Dans ces mêmes conditions, l'Allemagne engrange un bénéfice de 43 milliards d'euro, la différence est énorme.
Observons que dans cette vertueuse Allemegne, Angela Merkel ne dédaigne pas faire ses courses dans un modeste supermarché et qu'elle n'a pas d'inclination particulière a fréquenter la Jet-set et ses boutiques de luxe.
Il faudrait savoir en tirer des leçons !
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oOo