reprise ou chômage ?
Le ministre des finances
espère de l'investissement
*
pour stopper la progression qui atteint 3 536 000 chômeurs de catégorie A
S'il a jugé « parfaitement possible » une croissance de 1,5 % fin 2015 pour espérer stabiliser au moins la courbe du chômage, il ne voit en contre-partie « aucune raison » de réviser l'hypothèse de croissance retenue à 1 %.
Qui veut-il tromper ? Bruxelles pour ne pas réduire l'effort au regard de l'endettement français ou les Français en leur donnant encore de faux espoirs ?
La Cour des comptes dénonce des opérations de débudgétisation « importantes » réalisées par le ministère des finances. Elle ne constate aucun progrès puisque les rentrées fiscales sont en baisse de 10 milliards depuis 2009 alors que les dépenses sont au plus stabilisées en l'absence « d'économie structurelles significatives ».
Mauvais signes :
- Chômage nouveau record : + 26 200 en avril et 54 100 en intégrant ceux ayant travaillé partiellement dans le mois (catégorie A,B et C).
-
En mai la vente de voitures neuves a reculé de 4 % et l'activité manufacturière se contracte sous le niveau 50 qui est la barre qui marquerait le début de l'expansion.
- AREVA, dont l'Etat actionnaire à 87% a introduit ses énarques, cherche à supprimer 4 000 postes
-
Au 1er juin pour réduire les statistiques du chômage, le service civique dit « universel » pour une somme de 680 millions d'euros (alors que la Cour des comptes l'estime plutôt à 1 milliard) offrira aux jeunes sans qualification, entre 16 et 25 ans, 573 € par mois pour un engagement minimal de 24 heures par semaine dans la santé, l'éducation, le sport et l'environnement.
L'objectif est coûteux mais 2017 approche aussi le gouvernement veut accroître l'offre des missions :
-
Ecologie : 5 000
-
Culture 6 000
-
Education nationale : 4 000
-
Hôpitaux : 20 000
-
Le gouvernement compte sur les 114 fédérations sportives pour inventer des missions
Pour compenser, la perte d'emplois du secteur marchand 100 000 contrats aidés supplémentaires vont être ouverts par le gouvernement dans le secteur non-marchand (services publiques et associations). La réforme de l'impôt en vue permettra de solliciter encore davantage les classes moyennes pour assurer la redistribution socialiste qui s'accroit quand l'économie régresse.
*
Le président sortant
doit estimer les dépenses acceptables
pour espérer se représenter devant les français en 2017.
.
oOo