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venividipolitis
15 décembre 2009

Grand emprunt

Le grand bluff

pour détourner l'attention

*

Le compteur de la dette avant le Grand emprunt : http://cluaran.free.fr/dette.html

Voulu par Sarközy, le Grand emprunt doit être lancé dès 2010.  Les français sont majoritairement contre mais le Président vient de dévoiler les choix que démocratiquement il a retenus. Quand la manne chèrement payée doit se déverser dans la caisse commune de l'Etat, il est facile de lui attribuer l'usage qui plaira.

Supervisée par un nouveau haut-commissaire, à quoi va donc servir cette dette supplémentaire qui s'ajoute aux emprunts quotidiens de la France ?

  La loi de finances rectificatives pour 2009 discutée au  Parlement prévoit en contradiction avec les grandes priorités annoncées par le Président :

  • Pour la recherche : de retirer à la recherche la somme de 156 millions d'euros ( page 53 ),
  • Pour l'aide de l'Etat : d'annuler les crédits que l'Etat doit aux entreprises innovantes ( page 139 ).

Dans ce contexte, le grand emprunt ressemble à un cache misère qui sert, avec un coup de pousse, à compenser des engagements qui n'ont pas été tenus et les retards accumulés.

Comment sera payée la note ?   Les français le savent :

  • Par ceux pour qui les taxes ont été relevées et nouvellement crées
  • Par les emplois de la fonction publique que l'Etat, au nom de la réduction de la dette, continuera de supprimer.
  • Par ceux qui vont souffrir de la réduction des services publics de l'Etat.
  • Par un impôt qui au plus tard en 2012 sera inévitable.

Le grand bluff : C'est se montrer généreux par des investissements d'avenir dans des secteurs jusque-là maltraités en s'obligeant par ailleurs à réduire toujours les effectifs.

Pour accompagner cette fuite en avant ne fallait-il pas réduire, voire supprimer des programmes scolaires, l'enseignement du social et de l'histoire qui sont les témoins et la mémoire de valeurs qui ne répondent pas forcément aux aspirations de l'ultra-libéralisme ?

*

Philippe Herlin, chercheur en finance, rappelait à l'Assemblée nationale que :

" les deux tiers de notre dette sont détenus par des non-résidents. Cette part est en forte augmentation, ce chiffre était de 50 % en 2005 et seulement 12 % en 1998 ! ... ce qui, pour le coup nous rend très dépendants des investisseurs étrangers....  si une défiance envers la signature de la France venait à apparaitre, cela nous mettrait immédiatement en situation de faillite puisque notre économie ne pourrait pas suppléer d’un coup à ces investisseurs étrangers."

Les gestionnaires et avocats d'affaires de la majorité devraient le savoir

Le risque est proche !

.

oOo

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