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8 février 2012

Printemps arabe

Espoir fané ?

 

jasmin

« La femme est un partenaire dans les révolutions, nous espérons qu’elle sera un partenaire dans les profits qui en seront tirés. »       Waël Bou Faour  (Ministre libanais des affaires sociales )

*

 L'écrivaine algérienne Wassyla Tamzali ( ex-avocate à la cour d'Alger et directrice des droits des femmes à l'UNESCO) invitée au Québec dans le cadre du festival du monde arabe a donné en novembre 2011 une conférence sur le thème La révolution arabe et les femmes.

 En Egypte, note-t-elle «  99% des femmes portent le voile et 80% des femmes sont excisées »

« Dans les pays musulmans, il n’y a pas de tradition de séparation entre la religion et la vie politique», dit Mme Tamzali.  

Si dans les pays arabes elles sont « autorisées » à circuler dans la rue pour aller travailler, les femmes, ajoute-t-elle, ne participent généralement pas aux manifestations politiques.

Le printemps arabe pourtant les a poussées à faire la révolution contre les dictatures qui ont eu pour conséquence de participer au développement de l'espace religieux dans « un terreau propice à l’islamisation ».

Dans « Une femme en colère », chez Gallimard, « Wassyla Tamzali est révoltée par la démission de la gauche européenne face à la montée de l’islamisme »

http://www.sistoeurs.net/spip.php?article584

Il est vrai que la gauche, généralement française, est actuellement davantage absorbée par la quête d'électeurs que par la défense du grand principe national de laïcité. Ne souhaite-t-elle pas donner localement le droit de vote aux étrangers non européens dont les représentants Maghrebins ont récemment et en grande majorité, voté pour mettre en place des gouvernements islamistes ?

Delphine Minoui, journaliste spécialiste du Moyen-Orient, écrit  à propos des femmes :

« À Sidi Bouzid, le berceau tunisien du printemps arabe, elles bravèrent, à hauteur d'hommes, les coups de matraques des miliciens de Ben Ali. En Égypte, place Tahrir, elles défièrent, dès la première heure, les traditions patriarcales ... » 

 De Tunis au Caire, de Tripoli à Sanaa, les femmes sont sorties dans la rue pour dénoncer l'autoritarisme et le manque de liberté. »

Mais sa conclusion est amère : « Alors que les régimes tombent les uns après les autres, leur devenir reste largement incertain face à de nouveaux acteurs politiques tentés, eux, par la religion. »

Au 5è forum de la femme arabe (NAWF) qui s'est tenu à Beyrouth les 1 et 2 février,  Bothana Kamel, militante égyptienne et présentatrice de nouvelles télévisées, s'exprimait ainsi :  
« Jusqu’à présent, notre révolution n’a réussi à réaliser aucune revendication, ni la dignité ni l’équité sociale. Toutes les forces émergentes qui ont appelé et participé à la révolution n’ont rien acquis à ce jour. Et cela s’applique tant à la femme qu'aux jeunes. »


 *
Elle rappelle qu’en Égypte des procès militaires sont intentés contre les civils et que les femmes sont victimes d’agression et de violence.
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oOo

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