Printemps arabe
Espoir fané ?
« La femme est un partenaire dans les révolutions, nous espérons qu’elle sera un partenaire dans les profits qui en seront tirés. » Waël Bou Faour (Ministre libanais des affaires sociales )
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L'écrivaine algérienne Wassyla Tamzali ( ex-avocate à la cour d'Alger et directrice des droits des femmes à l'UNESCO) invitée au Québec dans le cadre du festival du monde arabe a donné en novembre 2011 une conférence sur le thème La révolution arabe et les femmes.
En Egypte, note-t-elle « 99% des femmes portent le voile et 80% des femmes sont excisées »
« Dans les pays musulmans, il n’y a pas de tradition de séparation entre la religion et la vie politique», dit Mme Tamzali.
Si dans les pays arabes elles sont « autorisées » à circuler dans la rue pour aller travailler, les femmes, ajoute-t-elle, ne participent généralement pas aux manifestations politiques.
Le printemps arabe pourtant les a poussées à faire la révolution contre les dictatures qui ont eu pour conséquence de participer au développement de l'espace religieux dans « un terreau propice à l’islamisation ».
Dans « Une femme en colère », chez Gallimard, « Wassyla Tamzali est révoltée par la démission de la gauche européenne face à la montée de l’islamisme »
http://www.sistoeurs.net/spip.php?article584
Il est vrai que la gauche, généralement française, est actuellement davantage absorbée par la quête d'électeurs que par la défense du grand principe national de laïcité. Ne souhaite-t-elle pas donner localement le droit de vote aux étrangers non européens dont les représentants Maghrebins ont récemment et en grande majorité, voté pour mettre en place des gouvernements islamistes ?
« À Sidi Bouzid, le berceau tunisien du printemps arabe, elles bravèrent, à hauteur d'hommes, les coups de matraques des miliciens de Ben Ali. En Égypte, place Tahrir, elles défièrent, dès la première heure, les traditions patriarcales ... »
De Tunis au Caire, de Tripoli à Sanaa, les femmes sont sorties dans la rue pour dénoncer l'autoritarisme et le manque de liberté. »
Mais sa conclusion est amère : « Alors que les régimes tombent les uns après les autres, leur devenir reste largement incertain face à de nouveaux acteurs politiques tentés, eux, par la religion. »
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