Régionales - la leçon
Premier tour
l'évolution des forces
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Comparons ce qui est comparable, c'est à dire des élections de même nature
Année 2004 :
Gauche : (PS-PCF-Les Verts-PRG -MRC )
39,11 %
Droite (UMP UDF-MPF) 33,73 %
Le Front National
14,70 %
LO-LCR : 4,94 %
Chasse, pêche, nature et
traditions 1,64 %
Ecologistes 1,59 %
Extrême
droite 1,44 %
Année 2010
PS-PRG 29,1 %
UMP 27,3 %
Europe Ecologie 13,1 %
FN 11,2 %
Front de Gauche 5,7 %
Modem 3,4 %
NPA 2,5 %
L'analyse des chiffres montre que :
- La Gauche (PS et ses alliés) totalise 47,9 % des voix : en hausse.
- L'UMP avec ses alliés ne recueille que 27,3% des voix : une chute spectaculaire !
- Le Front National se réduit à 11%
- Le Modem s'effondre à 3,4%
Alors que par son bulletin et son abstention l'électeur a montré une nette défiance au regard de la politique présidento-gouvernementale, le Premier ministre déclare quand même vouloir continuer les réformes qui ne répondent pas aux préoccupations des français.
La méthode Coué si chère au député Nicolin semble être aujourd'hui le moteur de l'UMP. Lorsque la politique est dictée d'en haut, il est vrai que les godillots n'ont plus grand chose à exprimer. Le discours officiel, comme à l'âge des glorieuses démocraties populaires, à force de les détourner, a fini par vider les mots de leur sens. Se rattacher au vide est aujourd'hui à l'UMP un exercice périlleux !
Comment les militants de ce parti veulent-ils faire accepter dans les régions la politique présidentielle du chef de l'Etat qui ne recueille plus dans le pays que 39% d'opinions favorables et que Dominique de Villepin (57%) est préféré à Nicolas Sarközy (38%) ?
L'union du bon sens devrait donc l'emporter contre la politique soutenue par le parti d'un omniprésident qui révise les institutions dans le plus pur style jacobin.
La politique d'un seul conduit souvent à l'échec. En s'exprimant au scrutin régional, les électeurs montrent qu'ils en ont pris la mesure au niveau national. Localement, dans les communes, la démocratie peut aussi en tirer une sage leçon :
Les électeurs ne veulent plus être dirigés par qui ne respecterait pas ses engagements et oublierait les aspirations de ses administrés.
Le pouvoir doit être enfin compris comme celui de promouvoir, d'initier, de coordonner mais surtout pas celui de s'imposer
.
oOo