Budget 2016
Un projet de loi construit
sur une hypothèse
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Sera-t-elle plus fiable que celles des années précédentes ?
Manuel Valls s'est engagé devant le président de la Commission européenne à prendre « les mesures nécessaires » pour réduire en 2017 le déficit public à la valeur de 3 % du PIB.
Jean-Claude Juncker peut-il en être rassuré sachant qu'un tel engagement a déjà été tenu devant les Français pour l'année 2013 par François Hollande lui-même qui n'oublie pas de le reporter d'année en année.
Hypothèses prudentes cette fois nous dit-on mais le gouvernement ne veut pas voir les signes d'inquiétude données par la directrice générale du FMI pour l'économie mondiale :
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Hausse prochaine des taux d'intérêt de la Banque centrale américaine
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Ralentissement en Chine où les indices de septembre confirment une contraction de l'économie.
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« Nette décélération » du commerce mondial et « chute rapide » des matières premières qui pénalisent déjà l'économie des pays émergents exportateurs et ralentit les progrès.
En France, la dette publique va encore augmenter pour passer de 96,3% du PIB en 2015 à 96,5% en 2016 tandis que la charge de la dette va croître pour atteindre 44,5 milliards d'euros contre 44,3 milliards en 2015.
Pour compenser une baisse des rentrées fiscales et les charges nouvelles qui pèsent sur l'économie (agriculture, effort de guerre, augmentation du nombre de fonctionnaires … ) contrairement à l'annonce de François Hollande devant l'Assemblée générale de l'ONU, le budget devra réduire de 170 millions d'euros son enveloppe à l'Aide publique au développement.
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La France des promesses
du Président Hollande
peut-elle se flatter
encore de
« montrer l'exemple »
?
oOo