Grèce
Le pays fondateur de la démocratie
croit au miracle
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victoire consacrée de Syriza
Pour rentrer dans l'euro, la Grèce, conseillée par les banques américaines avait falsifié ses comptes
Rappel : http://venividipolitis.canalblog.com/archives/2011/11/01/22546019.html
Le poison de la dette grecque, encore actif dans la zone euro, n'a pas trouvé d'antidote. Les intérêts de clans, des socialistes du Pasok et des conservateurs de nouvelle démocratie, en protégeant une clientèle électorale qui ne paye pas l'impôt ou en cédant à bas prix le bien commun aux amis, ont conduit l'économie à la dérive en aggravant la dette elle-même.
Le pays compte aujourd'hui une vingtaine de partis politiques des plus disparates, parmi ceux-ci Syriza, issu de diverses coalitions et conduit par Alexis Tsipras, vient de remporter les élections. Son objectif annoncé est à juste titre de relancer l'économie.
Les promesses ont été nombreuses et généreuses pour obtenir la victoire, 12 milliards d'euros ont été promis à la « restauration de la croissance » :
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La population endettée en francs suisse, par dizaines des milliers, attend maintenant que l’État prenne en charge, comme promis, le supplément imposé par la réévaluation de la monnaie helvétique.
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Un treizième mois de retraite pour 1,15 millions de personnes
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Le relèvement du salaire minimum au niveau d'avant crise
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transport gratuit pour les chômeurs de longue durée
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Allocation loyer pour 30 000 logements …
Comment Alexis Tsipras compte-t-il rembourser la dette et financer ses promesses de campagne ? La solution reste à trouver.
La Grèce qui avait obtenu un excédent budgétaire primaire (hors dette) à partir de 2013 pour tendre vers l'équilibre tant attendu depuis 2008, va-t-elle perdre le bénéfice de ses efforts ?
Pour les observateurs, Alexis Tsipras a déjà « mis de l'eau dans son vin » mais souhaitons que la situation trouve une issue satisfaisante pour le pays qui compte 11 millions d'habitants.
Le parti de gauche préconise un moratoire de la dette grecque comme le souhaite Jean-luc Mélenchon qui en falsifie l'origine dans un amalgame historique à sa façon, mais il se garde bien d'en présenter la note qui reviendrait à ceux qui l'ont écouté, la Grèce doit 40 milliards d'euros à la France. Qui veut faire un don ?
Le sage n'emprunte pas au-delà de ses moyens,
il n'ignore pas que l'emprunt de confort est un luxe qui finit par être cher.
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Le populisme est un des dangers
de la Démocratie
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