autodafé

 « Dort, wo man Bücher verbrennt,

verbrennt man am Ende auch Menschen »

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( Versunkene Bibliothek  de Micha Ullman )

  « Là où on brûle les livres, on finit par brûler les hommes »

  Bebelplatz doit à Heine (1797-1856), poète du romantisme, ce vers qui accompagne l'oeuvre de Micha Ullman en mémoire de l'autodafé de Berlin. Mercredi 10 mai 1933, 20 000 livres y ont été brûlés par les nazis en préalable au discours de Goebbels sur sa vision du nouveau monde.

Le poète avait vu juste, forme d'une nouvelle inquisition méthodique, des camps de la mort, comme celui de Dachau, ont été ouverts en Europe sous la domination nazie.

 Aujourd'hui, dans une société qui multiplie les normes et cherche à créer elle aussi un homme nouveau, écolo, socialiste, et dirigée en France par des hauts-fonctionnaires de l'ENA, la pédagogie devient essentiellement punitive.   Des publications, des mots, des gestes, sont interdits, des comportements sont taxés. Au nom de la morale on évacue et on édulcore, y compris l'histoire pour la rendre consensuelle aux groupes de pression. 

Sous l'influence de plusieurs associations, à la demande de la ministre de la Culture, des objets témoins de l'époque nazie seront retirés d'une vente aux enchère à Drouot : « Je me félicite de cette décision, nécessaire au regard de l'Histoire et de la morale » a annoncé la ministre.    Morale : une fois encore le mot est prononcé !  La morale annonce-t-elle avec ses interdits les prémices d'une nouvelle religion d'Etat ?

Sous la Présidence dite normale d'une République prétendue exemplaire, le socialisme, à défaut d'être populaire, se cherche désormais une légitimité d'un autre ordre : celui de la morale.

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 Attention, jansénistes du socialisme : " qui veut faire l'ange fait la bête "

( Fils de ronce - Berlin Est )

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