Des élus en dissidence.
Réflexe Gaulois ?
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C'est en 1777 que François d'Aubusson de la Feuillade, maréchal de France, achète les châtellenies royales de Saint-Haon, Saint- Maurice et de Crozet. En dépit des manifestations locales, contre le projet, il obtient en 1688 le transfert à Roanne de la justice de ces châtellenies.
Trois siècles plus tard, lorsque la nation cherche à rationaliser ses territoires morcelés, à réduire les couches de ses services, à simplifier son organisation, des notables de cette même Côte Roannaise craignent de perdre leur influence. Des élus entrent en conflit pour faire opposition au projet préfectoral intercommunal de coopération dont le territoire aurait cette fois une taille semblable à ceux communément retenus chez nos voisins de l'Union Européenne.
On reconnaît dans ce combat les mêmes barons locaux qui, contre la réforme régionale, s'accrochaient à la fonction de conseiller général. Ils sont souvent issus d'un parti dont les députés rejettent la réduction du nombre excessif de parlementaires et dans lequel les sénateurs se battent pour maintenir le cumul de leurs mandats.
Contre la charte de coopération intercommunale de février 2012, en Vercingétorix de la ruralité, Jean Bartholin s'est placé à la tête d'un combat contre une communauté de communes qui comprendrait Grand Roanne Agglomération.
Sous la fallacieuse défense d'une ruralité qui serait en danger, la Gauche autrement, préfère le repli sur soi, oubliant que l'inadaptation entraîne l'effacement et que, économiquement, stratégiquement, dans les grands services, la Côte Roannaise est pourtant intimement liée à l'agglomération qu'elle rejette.
Façon nouvelle d'accueillir les urbains qui souhaitent encore se ravitailler en produits ruraux, les élus ralliés à la politique de régression, affichent, jusque sous la découverte du Roannais et comme une agression autonomiste, les banderoles de la division.
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Avec sagesse, à Louisville on dit que :
« United we stand, divided we fall »
mais c'est très loin
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oOo