Révolutionnaire
L'impôt dogmatique
se renforce
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Avec une majorité confortable, le gouvernement n'envisagera pas de réduire le nombre de parlementaires que la campagne présidentielle a fait apparaître excessif. 100 députés de moins représenteraient une économie de 25 000 x 12 x 100 soit 30 000 000 € par an, de quoi recruter pourtant 1 000 professeurs des écoles !
En limitant ses efforts de recherche d'économies, le gouvernement préfère la solution de facilité : l'augmentation des impôts. En ce domaine, l'imagination est fertile et les résultats, au moins dans un premier temps, peuvent être conformes à l'attente.
Est-il préférable, au nom de la justice fiscale, que Loréal devienne suisse ? Avec une tranche à 75% à laquelle s'ajoutent les prélèvements sociaux et l'augmentation de l'ISF, la fiscalité dépassera 90% : C'est presque du Mélenchon qui déclarait vouloir tout prendre, de quoi effrayer de nombreux assujettis qui préfèrent déjà investir et partir à l'étranger pour abandonner aux classes moyennes l'impôt qu'il faudra alors augmenter pour compenser les pertes.
Comme la Chine qui souhaite rapatrier ses investisseurs, de l'autre côté du Channel, Cameron veut dérouler le tapis rouge pour accueillir les capitaux français découragés par une justice fiscale à la française. Alors que le socialisme tricolor fait fuir, communistes chinois et libéraux britanniques ont compris qu'il est préférable d'attirer des capitaux pour créer de l'emploi, des richesses et renforcer leur économie nationale. Ont-ils tort ?
Il est facile de constater qu'au nom de l'idéologie, l'énarchie au pouvoir prive le pays de capacités d'investir et l'engage sur la voie de la régression en favorisant la concurrence étrangère.
La révolution qui découle du petit livre rouge de MM Landais, Piketty et Saez est en marche.
L'imagination fiscale n'a pas de limite, après la contribution exceptionnelle très rentable du budget rectificatif, l'ISF pourrait être l'objet d'une nouvelle réforme à la rentrée parlementaire. Les énarques au pouvoir, ne taxeraient plus directement le patrimoine. Avec une logique de jésuite, le patrimoine serait cette fois assimilé à un capital supposé produire un revenu à partir d'un taux d'intérêt. C'est ce revenu virtuel qui serait ajouté aux revenus à déclarer.
Pour éviter l'impôt réel sur capital fictif, les révolutionnaires de la fiscalité recommandent alors de vendre les biens non productifs pour placer le produit de la vente dans des investissements rentables. Il fallait y penser !
Sans être certain que le fruit de la vente sera investi en France, ce qui s'appelle patrimoine appartiendra bientôt à des capitaux étrangers comme déjà des hôtels de luxe, des vignobles, des châteaux... de plus en plus ramassés par les pétrodollars et les milliardaires chinois.
Pour racler davantage les poches de ceux qui paient l'impôt (16 millions de contribuables) le prélèvement à la source est à l'étude. Il apportera 2% de plus aux caisses de l'Etat en appliquant les barêmes aux revenus de l'année n plutôt qu'à ceux de l'année n-1.
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En France, les faiseurs de lois ne créent pas de la richesse !
Au contraire, le dogmatisme révolutionnaire contient les ingrédients d'un avenir économique qui promet d'être plus désastreux
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